C’est le 6 novembre 2023 que les 420 000 travailleuses et travailleurs du Front commun exerceront une première séquence de grève, d’une durée d’une journée. Il ne fait aucun doute que le gouvernement est directement responsable de la tenue de ce premier débrayage.
Par son attitude aux tables, par son offre de 9 % sur cinq ans qui n’a pas bougé depuis le début, par ses opérations médiatiques douteuses, bref, par son mépris, il nous oblige à aller en grève.
Cependant, c’est cette déclaration odieuse lancée la semaine dernière par le premier ministre Legault qui a poussé le bouchon trop loin : « Les syndicats pensent toujours qu’ils doivent faire la grève pour s’assurer de faire le plus de gains possibles. Donc, on va attendre la grève[…]. » Le gouvernement est-il en train de nous dire que s’il refuse d’avancer aux tables depuis un an, s’il persiste avec ses offres déconnectées, avec ses attaques contre nos conditions de travail et avec son arrogance, c’est parce qu’il attendait une grève ?